Le financement participatif : une tendance qui émerge

Avec plus de 230 millions d’euros récoltés en 2016, apportés par 2,5 millions de contributeurs, le financement participatif est devenu un moyen efficace pour faire subventionner des projets. Il revêt différentes formes et est régulièrement contrôlé par les autorités financières car certains voient dans le crowdfunding un bon moyen pour détourner les fonds. Mais comment marche le financement participatif ?

Qu’est-ce que le financement participatif ?

Egalement connu sous le nom crowdfunding, le financement participatif est un moyen de collecter des fonds pour aider un projet à voir le jour. L’appel de fonds est organisé via une plateforme internet comme Ulule, KissKissBankBank, SmartAngels ou Lymo (spécialisée dans l’immobilier). Les projets peuvent être de toutes sortes et sont initiés à la fois par des particuliers, des entreprises, des associations ou tout autre structure ayant besoin de fonds pour développer leur projet.

Littéralement crowdfunding signifie « financement par la foule ». Ce sont donc des personnes lambda, autres que des organismes financiers, qui prennent la décision de soutenir financièrement un projet. Pourquoi ? Soit simplement dans une démarche désintéressée, car elles trouvent que le projet est intéressant ou innovant, soit par intérêt financier.

Les différentes formes de financement participatif

Le financement participatif se présente sous 3 formes : le don, le prêt et l’investissement.

Le don

Dans cette démarche, le contributeur n’attend aucun retour du projet qu’il soutient. Le montant du don n’est pas plafonné, mais ce sont en règle générale de petites sommes qui sont déposées. Les porteurs de projet, pour remercier les donateurs, a quand même la possibilité de leur faire parvenir des petits cadeaux comme des objets ou vêtements à l’effigie de l’entreprise ou même mentionner leur nom sur leur site internet par exemple. Cela s’appelle un don avec récompense.

Le prêt

Dans ce cas précis, il peut s’agir d’un prêt avec ou sans intérêt. Ce genre de financement participatif permet aux porteurs de projet de pallier certaines dépenses ou de se constituer une trésorerie. Le prêt a une durée maximale de 7 ans et est plafonné à 2 000 € s’il est avec intérêt et à 5 000 € sans intérêt.

L’investissement

Le financement participatif sous forme d’investissement consiste à participer au capital d’une société. Les contributeurs deviennent donc des actionnaires de cette société. Le montant investi est libre et non plafonné et permet de bénéficier dans certaines situations à un avantage fiscal. L’investissement est généralement choisi par des start-ups ou PME ayant besoin de fonds pour développer leur entreprise.

Une activité réglementée

Le financement participatif est réellement contrôlé et règlementé depuis 2014 avec la création d’une ordonnance relative au crowdfunding. La plateforme de financement participatif doit être immatriculée au registre de l’ORIAS, l’Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance, en tant qu’intermédiaire ou conseiller en investissement. Elle doit également justifier d’une formation et d’une capacité professionnelle. Ces plateformes sont régulièrement contrôlées par l’AMF, l’autorité des marchés financiers, et l’ACPR, l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution, pour éviter tout abus et fraude.

Toutefois, certaines plateformes dénoncent une régulation trop contraignante, comme SmartAngels. Spécialisée dans le financement participatif en investissement, elle estime que certaines obligations, dont le conseil aux investisseurs, sont trop coûteuses et empêchent de se développer davantage.

Les fonds récoltés au titre d’un financement participatif en capital ont connu une baisse de 15 % entre 2016 et 2017