La passion d'investir, le devoir de s'informer

Investir, qu'est-ce que cela veut dire ?

Il s’agit de mobiliser une partie de son argent dans l’achat d’un produit (immobilier, bancaire, boursier...) pour le faire fructifier. L’indicateur pour mesurer la qualité d’un placement est le ratio rendement/risque.

L'essentiel

En matière d’investissement, le risque encouru peut aller jusqu’à la perte complète de la somme investie au départ, voire davantage, tandis que le gain potentiel est proportionnel au niveau de risque choisi.
La rentabilité peut être rapidement estimée en calculant la différence entre la somme d’argent investie au départ et celle disponible à l’issue du placement. Si elle est supérieure, l’opération est positive.

L'essentiel

Du plus technique au plus simple, du banal livret d’épargne à l’action en bourse en passant par l’investissement immobilier, il existe une multitude de placements financiers, offrant des taux de rentabilité et des garanties bien différents.
Deux paramètres sont absolument déterminants : la durée d’engagement et le risque. Ils ont tous les deux un impact direct sur la réussite du placement. En soi, il n’existe pas de “bon” ou de “mauvais” placement, mais simplement des placements judicieux ou mal choisis. Personnaliser doit être le maître-mot, lorsqu’il s’agit de placer son argent. Autre clé de la réussite : diversifier !

Comment marche l'investissement ?

La notion même de placement ne doit pas vous effrayer. En étant bancarisé (client d’une banque), vous placez déjà votre argent !

Quand votre salaire est domicilié dans un établissement bancaire et que vous transférez une partie sur votre livret A par exemple (livret détenu par 60 millions de particuliers), vos économies peuvent servir à financer des programmes de construction de logement social, des actions, des projets de collectivités locales ou encore à rembourser une partie de la dette française...Votre banque garantit néanmoins votre argent.

Globalement, les Français connaissent mal la finance, ses rouages, ses opportunités et ses écueils. Pas de cours de finance à l’école, ni au lycée, ni même à l’université, sauf dans les cursus dédiés.

78%

Selon un sondage de l’Ifop, la majorité des Français manquent de connaissances en matière de finance. 78% d’entre eux pensent que l’éducation financière devrait être enseignée à l’école.
Dans un sondage réalisé en septembre 2016 par l’Ifop (1*), pour le compte du Ministère de l'Économie et des Finances, 85% reconnaissent eux-mêmes de grosses lacunes dans le domaine. 75% ne connaissent pas la définition du taux d’usure. Près de la moitié des Français (43%) disent avoir ressenti le besoin à un moment ou un autre d’être mieux informés. La proportion grimpe même à 51% chez les jeunes. Rien d’étonnant donc à vous vous sentir perdus dans la multitude de placements existants.
Globalement, les Français connaissent mal la finance, ses rouages, ses opportunités et ses écueils. Dans un sondage réalisé en septembre 2016 par l’Ifop pour le compte du Ministère de l'Économie et des Finances, 85% reconnaissent eux-mêmes de grosses lacunes dans le domaine.

Qui peut investir ?

Tout le monde. La diversité des types de placements financiers (produits bancaires, métaux précieux, bourse, entreprise, biens immobiliers...), qui peuvent être taillés pour toutes les bourses, permet à tous les particuliers d’investir. Que ce soit pour optimiser un budget limité ou réaliser des plus-values sur le long terme, il existe d’innombrables solutions de placements...
Investir : c’est placer des fonds dans quelque chose en vue d’en tirer des bénéfices. (Larousse)
Et selon une étude réalisée par la société de gestion d’actifs BlackRock (*3) (en collaboration avec Cicero) réalisé en 2015, les Français sont “plus confiants dans leur capacité à faire fructifier leur épargne et à percevoir un revenu de leurs placements”. En résumé ils “croient” à l’investissement et conservent une attitude proactive, malgré leur pessimisme naturel et leurs inquiétudes persistantes pour l’avenir.

La plupart des placements, surtout les plus rentables, exigent de mobiliser une certaine somme d’argent, parfois indisponible pendant plusieurs années. Ils s’adressent donc à des personnes disposant d’un fonds “supplémentaire”, c‘est-à-dire une somme d’argent en plus du besoin minimum. Ce prérequis est indispensable, surtout si l’investissement est conséquent ou s’il induit de souscrire un prêt bancaire.

Combien d’euros pensez-vous pouvoir consacrer chaque mois à votre stratégie d’investissement ? 50, 100, 200 euros ? 87% des Français épargnent chaque mois une somme d’argent (*2). Ce sont même les champions européens de l’épargne, bien plus “fourmis” que leurs voisins européens et qu’ils destinent pour une majorité d’entre eux, à leur retraite.

87%

C’est la part des Français épargnent chaque mois une somme d’argent
Source potentielle d’enrichissement, l’investissement reste néanmoins accessible à une majorité de contribuables via des supports fonctionnant avec de faibles tickets d’entrée. Par exemple, pour financer un premier achat immobilier, l’une des formules classiques consiste à souscrire un Plan Epargne Logement (PEL), qui pèse peu dans un budget mensuel.

Pourquoi investir ?

Investir vise à faire fructifier son argent.

Les raisons de le faire sont nombreuses :

  • assurer sa sécurité financière (pour sa retraite, pour sa descendance, pour se rassurer...)
  • se constituer une épargne pour des dépenses futures sur le moyen ou long terme (achat immobilier, études des enfants, création d’entreprise...)
  • créer son propre patrimoine pour le transmettre à sa descendance

Pour assurer une rente complémentaire à la retraite, l’investissement locatif ou bien l’assurance vie peuvent être de bonnes options.

L’éventail des placements est extrêmement large, nous vous présentons ici les principaux d’entre eux :

  • leurs avantages
  • leurs inconvénients
  • leurs évolutions possibles

Comment investir ?

Pour vous informer au mieux sur l’arsenal des investissements réalisables, Passion Investissement a décrypté les principales formes et produits d’investissement pour mieux estimer leur potentiel et leurs caractéristiques.

Pour placer votre argent, un large panel de supports existe. Voici un aperçu du large éventail des possibilités qui s’offrent à vous.

Or, argent, palladium, platine...tout ce qui brille n'est pas d'or

Suite à cinq années noires, les métaux précieux connaissent un retour en grâce en 2016. Argent, or, platine et palladium ont même renoué avec des taux de croissance à deux chiffres, les investisseurs misant sur l’aspect sécuritaire de ces supports d’investissement, dont la valeur reste relativement indifférente à la conjoncture économique mondiale.
Et profite même parfois de la déroute économique. Ainsi, la valeur de l’or a quasiment été multipliée par 7 entre 2000 et 2012. Il faut distinguer l’investissement en or physique (lingot, napoléon...) et en or placement (des actions reposant sur le cours de l’or). Attention toutefois à certains placements comme les diamants d’investissement, cristallisant l’activité de sociétés peu scrupuleuses, comme l’a rappelé récemment l’Autorité des Marchés Financiers (AMF).

7

Entre 2000 et 2012, la valeur de l’or a été multipliée par 7. L’or physique a particulièrement profité du contexte de crise économique et financière généralisée.

La pierre : valeur-refuge par excellence

L'essentiel

Se loger est une nécessité. Être propriétaire est une sécurité. Investir dans l’immobilier peut permettre d’allier ces deux objectifs.
Au-delà de l’acquisition de son propre logement, placer des fonds dans l’immobilier peut être un moyen de retirer des revenus locatifs tout en se constituant un patrimoine. Selon une étude statistique de l’Insee, début 2015, les biens immobiliers représentaient comme en 2010, 61% du patrimoine brut des ménages. Et pour la moitié des ménages détenteurs, l’immobilier constituait plus de 80% de leur patrimoine brut total.

61%

C’est la part que représentaient les biensimmobiliers en 2010 dans le patrimoine brut des ménages.
De plus, parallèlement à l’acquisition de la résidence principale, le secteur immobilier permet de réaliser des investissements locatifs, consistant à acheter des biens pour les mettre en location et faire baisser ses impôts grâce aux dispositifs de défiscalisation.

La Bourse : une forte rentabilité...non sans prise de risque

Même si parfois, les taux de rendement affichés sont très attractifs, la bourse reste un marché d’initiés, en réel comme en virtuel. Se renseigner sur les actions, les entreprises, lire des livres et des forums sont des prérequis, souvent bien insuffisants pour s’assurer de véritables gains.

Passer par la banque peut être une alternative plus sûre, car les banquiers ont aujourd’hui l’obligation de proposer des actifs conformes au profil d’investisseur et à son capital. Soyons lucide, dans le contexte économique actuel, avec des rémunérations des livrets d’épargne au plus bas, la promesse d’un rendement élevé est indissociable à un risque élevé.

Produits bancaires : du livret A à l’assurance-vie

Livrets d’épargne, assurance-vie, Plan Epargne Logement (PEL), Plan d'Épargne Retraite Populaire (PERP)... Du simple livret A au taux réglementé (0,75%), aux produits bancaires utilisant des montages plus complexes, les établissements bancaires commercialisent des produits dimensionnés pour des profils d’épargnants très hétérogènes.

Le taux du livret A calqué sur l’inflation fait l’objet de révisions régulières, mais reste depuis plusieurs années à un niveau historiquement bas (taux d’intérêt à 0,75%). Les épargnants à la recherche de placements rentables se reportent souvent sur des contrats d’assurance-vie ou d’autres produits bancaires plus attractifs...

Entreprise : être mécène et faire du profit

L’entreprise peut être un support d’investissement qui rapporte. Plus encore que les grands groupes, certaines PME peuvent connaître un taux de croissance fulgurant. Même si le risque de défaillance existe, l’opération peut s’avérer payante.

Certains dispositifs permettent d’investir directement au capital d’une société ou via une holding et de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu soumise au plafonnement global des niches fiscales à hauteur de 10 000 euros annuel.

L’énergie : un placement d’avenir

Face à la raréfaction des énergies fossiles et une consommation mondiale toujours en hausse, le développement des énergies renouvelables est une nécessité. Faute de quoi, l’économie se retrouverait dans l’impasse. En 2015, les investissements se portant sur les énergies vertes ont atteint un record, avec 286 milliards d’euros placés dans ce secteur. Une fois n’est pas coutume, ce sont les pays en voie de développement qui sont les plus proactifs, l’Europe étant à la traîne en la matière.

286

L’enveloppe d’investissement consacrée aux énergies vertes a atteint une somme record en 2015 avec 286 milliards d’euros placés.
En instaurant des crédits d’impôt incitatifs comme le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE) l’État français veut pousser les particuliers à s’engager financièrement dans la modernisation de leurs équipements.

Art, vin... les investissements plaisir

Investir vise à s’enrichir, mais peut aussi procurer un véritable plaisir. Acquérir une toile de maître, une sculpture aux formes parfaites ou un cépage d’exception...autant d’opportunités ouvertes aux investisseurs.

Dans la multitude d’options possibles, l’art tient une place à part, en conjuguant rentabilité et esthétique. N’ayant pas de valeur intrinsèque, le prix d’une œuvre d’art dépend d’abord de la notoriété de celui qui l’a réalisé, de sa cote, facteur déterminant d’une négociation. Picasso, Gauguin...les peintures de ces maîtres se vendent et se revendent à prix d’or, plusieurs centaines de millions de dollars, dans des salles aux enchères prestigieuses. Mais investir dans l’art demande une connaissance pointue du marché et surtout un capital de départ important et mobilisable sur le long terme. Quant aux vignobles, deux formules sont possibles : le « vin papier » à travers un fond d’investissement, ou investir directement dans une cave, c’est-à-dire un actif tangible et récupérable.

Investir 2.0 : profiter des opportunités du web

Le web fourmille de possibilités d’investissements lucratifs. Des FinTech aux services sur mobile géolocalisés, les nouvelles start-up n’ont cessé d’émerger ces dernières années. Grâce à la lecture de la presse spécialisée, des avis d’experts (économistes, banquiers...), l’investisseur pourra jauger les créneaux et idées au plus fort potentiel de développement. Dans ce domaine, le nerf de la guerre reste l’anticipation.

Quels sont les pièges à éviter ?

Apprentis investisseurs, attention aux pièges dans lesquels vous pourriez perdre gros! Que ce soit dans l’immobilier, dans l’art, dans les produits bancaires ou les actions en bourse, dans l’énergie, l’entreprise ou tout autre type d’investissement : les écueils ne manquent pas et la vigilance s’impose.
La lucidité est le meilleur garde-fou de votre portefeuille.
Suivre à la lettre ces trois principes pourra déjà vous éviter pas mal de déconvenues...
  • Prêter la plus grande attention à la durée d’engagement minimum : certains investissements ne rapportent rien ou presque, en-dessous d’un certain temps de mobilisation des fonds. Il est essentiel de bien intégrer que vous ne pourrez pas accéder à cet argent pendant un temps donné. Vous devez pouvoir faire face aux échéances et autres dépenses obligatoires liées à votre situation financière.
  • Procéder à un examen minutieux et complet du placement : s’informer au maximum sur les taux de rendement, les contraintes et les avantages en analysant statistiques, les perspectives économiques du secteur et les commentaires d’autres investisseurs et surtout prendre en compte dans cette étude tout ce que peuvent engendrer comme dépenses les frais “annexes” (travaux dans les parties communes pour un achat immobilier, fiscalité, impayés, frais bancaires...).
  • Se faire conseiller et rester méfiant : impératif si vous n’êtes pas un expert et si votre investissement correspond à une somme conséquente par rapport à vos moyens financiers. La lucidité est le meilleur garde-fou de votre portefeuille. Un investissement modeste ne sera jamais récompensé par un taux de rendement énorme. Plusieurs sites d’organismes de surveillance comme celui de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) mettent en garde les consommateurs contre les arnaques les plus fréquentes

Je veux investir, comment je fais ?

Avant d’investir votre argent et de choisir le placement adapté, il faut que vous veillez à bien étudier les options possibles.

Tout dépend de la somme que vous voulez investir

Définir cette somme est certainement la première étape de tout investissement. Combien d’euros voulez-vous consacrer à cet investissement ? 1 000, 10 000, 100 000 euros ? Ce critère rapporté au “ticket d’entrée” de chaque placement vous permettra d’établir un premier tri.
Par exemple, avec 3000 euros, il est quasi-impossible d’espérer un rendement correct via l’acquisition d’une oeuvre d’art.

Définir vos affinités d’investissement

Il est essentiel de dresser votre portrait d’investisseur, selon votre profil et votre appétence au risque, selon vos objectifs de rendement et selon la durée pendant laquelle vous voulez mobiliser cet argent. Pour doper son épargne rapidement, la prise de risques est parfois inévitable...

Si votre profil d’investisseur est “prudent”, inutile de vous attardez sur des placements tels que des titres en bourse.

Se faire accompagner et/ou réfléchir

Quel que soit l’investissement pour lequel vous optez, une phase de réflexion est une étape fondamentale à un bon investissement. Parallèlement, se faire aider d’un expert financier, d’un banquier, un conseiller en gestion de patrimoine... peut s’avérer véritablement rentable sur le long terme, malgré le paiement initial des honoraires.