Considérés comme des valeurs refuges, les métaux précieux ont de plus en plus le vent en poupe en terme d’investissement. Après 5 années de stagnation, l’or, l’argent, le platine ou le palladium connaissent un regain d’intérêt pour tous ceux qui souhaitent placer leur argent. Ils restent une solution d’épargne à long terme intéressante, malgré une certaine volatilité des prix. Alors, faut-il miser sur les métaux précieux pour se constituer un patrimoine financier ?
Dans quels métaux précieux investir ?
L’or est sans conteste le métal précieux le plus connu. Suivent l’argent, le platine et le palladium pour les plus importants.
L’or
Considéré comme le placement le plus sûr, c’est l’or est le métal précieux le plus sollicité pour un investissement. Vous pouvez acheter de l’or « physique », c’est-à-dire sous forme de lingots, de lingotins ou de pièces (des napoléons). Vous pouvez en acheter auprès de boutiques spécialisées ou sur internet. Vous pouvez également investir dans de l’or « papier » à travers de produits boursiers tels que des actions auprès de sociétés aurifères ou investir dans des fonds aurifères comme des FCP ou des SICAV.
L’essentiel
Ainsi, l’or et l’argent conservent une durabilité à toute épreuve, alors que la valeur du palladium et du
platine dépend des secteurs d’activités dans lesquels ils sont utilisés : automobile, téléphonie mobile, informatique…
L’argent
Après l’or, l’argent est le second métal dans lequel investissent les particuliers. Son rendement potentiel vient du fait que les ressources d’argent s’épuisent et qui entraînent une hausse de son cours en fonction de l’état des stocks. De plus, c’est un métal de plus en plus demandé par les entreprises industrielles puisqu’il est présent un peu partout dans nos foyers et nos équipements comme les téléphones portables. Tout comme l’or, investir dans l’argent se fait via l’acquisition de pièces ou de barres dans des boutiques spécialisées ou sur internet ou via des placements boursiers. Attention, les lingots en argent sont assujettis à la TVA, contrairement aux pièces.
Le platine
Le platine est plus rare que l’or et est un métal recherché. Il est utilisé dans le domaine médical, automobile ou en joaillerie. Du fait de sa rareté, le platine se vend et s’achète au prix le plus haut et en fait donc un investissement plutôt intéressant. Pour investir dans le platine, il vous suffit d’acheter des lingots, des barres, des pièces ou des actions auprès de la banque, d’un agent de change ou sur internet.
Le palladium
Le palladium est le métal précieux qui a connu la plus importante revalorisation en 2017 : 29 % contre 10 % pour l’or, 6 % pour l’argent et 3 % pour le platine. Le palladium offre ainsi d’intéressantes perspectives de rendement mais soumis à une certaine volatilité. La meilleure façon d’investir dans le palladium est d’acquérir des pièces. Vous pouvez miser sur la Maple Leaf canadienne ou la Cook Island australienne qui sont les pièces de monnaie les plus convoitées pour un investissement dans le palladium aujourd’hui. Il est quasiment impossible de vous en procurer en France ou en Europe. Vous devez donc vous tourner vers les marchés canadiens américains ou australiens.
A retenir
Le cours du platine et du palladium dépendent des secteurs d’activités dans lesquels ils sont utilisés, contrairement à l’or et à l’argent
Métaux précieux et taxation
Depuis le 1er janvier 2018, la revente des métaux précieux est soumise à une taxe forfaitaire de 11 % sur le prix de vente, soit 1 point de plus qu’en 2017. A cela s’ajoutent les 0,5 % de la CRDS, soit une imposition totale de 11,5 %. A savoir également que depuis le début de l’année, l’or n’est plus soumis à l’ISF, puisque cet impôt a été remplacé par l’IFI, seulement imputable sur les biens immobiliers.
Important
Si les métaux précieux demeurent des valeurs-refuges, intouchables en cas de krach boursier ou de crise immobilière, ces actifs peuvent toujours subir un effondrement des cours.
Pour ne pas payer cette taxe forfaitaire, les personnes qui revendent leurs métaux précieux ont la possibilité de choisir d’être imposées sur la plus-value. Le montant de la taxe s’élève alors à 36,2 %, incluant 17,2 % de prélèvements sociaux. Pour prétendre à ce mode de taxation, il faut que vous ayez impérativement une preuve d’achat (facture). De plus, une exonération de la plus-value est possible après avoir détenu ses métaux précieux pendant au moins 22 ans.